Je vais vous raconter l'histoire d'un homme qui changea nos vies. D'un homme mi-homme et mi-humain. D'un homme dont les écrits font encore office de guide. D'un homme qui fut autant acclamé que critiqué. D'un homme dont l'intelligence n'a d'égal que la mienne. Impossible me diriez-vous ? Et pourtant.... Trêve d'anaphore, il est temps de vous dévoiler qui se cache derrière ces inepties:
John Maynard Keynes est né à Cambridge en 1883, l'année même ou Karl Marx, un autre grand économiste mourut. Bien qu'il fut l'un des meilleurs élèves de l'université éponyme à sa ville natale, un an après en être sorti, il obtient une note assez faible à une composition d'économie pour entrer chez les Civil Servants (poste d'administrateur civil). Il expliqua ce résultat en disant "J'en savais évidemment beaucoup plus que mes examinateurs en sciences économiques". Il fut affecté cependant à l'Idian office (sorte de ministère des affaires indiennes). Il démissionna deux ans plus tard en expliquant que sa seule réalisation officielle avait été de faire expédier à Bombay un taureau doté d'un pedigree. Il publia cependant en 1913 Indian Currency and Finance à la suite duquel il fut nommé membre de la commission royale chargé d'examiner le problème de la monnaie indienne. Petit à petit il gravit les échelons dans différents domaines et finit par se faire une belle réputation. Durant la première guerre mondiale, alors qu'il travaillait avec Lloyd George, ministre britannique, celui-ci lui demanda son avis à la suite d'un compte-rendu sur la situation en France. Keynes lui répondit "Avec le plus grand respect, je dois, si vous me demandez mon opinion, vous dire que selon moi, votre exposé ne vaut rien". Il avait pour habitude de parler ainsi aux hauts fonctionnaires. D'ailleurs l'homme en lui-même était (à juste titre) très prétentieux. Le 1er janvier 1935 il écrit à Bernard Shaw, un écrivain, en parlant du livre dont je vais vous exposé le contenu "Je crois que le livre de théorie économique que je suis en train d'écrire révolutionnera largement pas d'un seul coup je suppose, mais au cours des dix prochaines années-le mode de raisonnement que l'on a jusqu'ici appliqué, dans tous les pays du monde aux problèmes économique." Et il eut raison...
Avant de vous parler du livre en lui-même, replaçons brièvement le cadre social économique qui régnait à cette époque. Depuis la fin de la première guerre mondiale, les Etas-Unis connurent une forte croissance économique et l'optimisme couvrait toutes les spéculations. Les actions se vendaient à des prix exorbitants, bien au-delà de leurs réels bénéfices. Les actionnaires voulant profiter de cette tendance, vendirent leurs actions. Voyant les choses se passer, le mouvement se généralisa, et, par le phénomène de l'offre et de la demande (si mon copain comme moi, faut que je soit moins chère/personne n'en veut ? bon bas je baisse alors) les prix dégringolèrent. Le bilan fut terrible, les gens ayant perdu confiance retirèrent leurs capitaux et investissements, la bourse ferma, des milliers d'ouvrier perdirent leurs emplois à cause des entreprises fermées, ruinées du jour au lendemain. "Quand les Etas-Unis toussent, c'est le monde qui s'enrhume" (ou quelque chose comme ça). Dans les années 30, la crise toucha l'Europe à cause du retrait des capitaux américains situés dans ce continent. Au Royaume-Uni (comme partout ailleurs), en cas de crise les patrons réduisaient les salaires des ouvriers pour rester compétitif, seulement les syndicats avaient pris trop d'importance pour pouvoir laisser passer ça en pleine inflation. Vous voyez la situation ? Les politiques expliquaient au bas peuple que pour bien manger, il fallait qu'il accepte de gagner moins. Dans les secteurs ou cette baisse de salaire s'effectua, de grandes grèves paralysèrent l'industrie. Alors que la France commençait à s'en sortir grâce notamment à ses taxes douanières, que l'Allemagne Hitlérienne s'agitait, que le Royaume-Uni réalisa d'important sacrifice pour que le livre reste une monnaie coûteuse, que le taux de chômage dépassait les 10%, Keynes publia en 1936 (itallique)La théorie général de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie.
Parlons donc enfin du saint des saints. Il fut le premier à dire que la croissance devait être relancée par la consommation. Ce phénomène fut mis en évidence avec la théorie du multiplicateur. C'est-à-dire que lorsque le consommateur achète un produit, son argent est reversé à son vendeur, qui donnera une partie de cet argent à une tierce personne et ainsi de suite. De ce fait, la somme de départ a servi aux vendeurs de à s'approvisionner en plus grande quantité chez ses fournisseurs qui eux pourront payer leurs ouvriers, voir en embaucher de nouveau qui reproduiront le même phénomène (Jean Louis Say dit bien avant Keynes 'L'offre créer sa propre demande' en voulant dire que payer, les ouvriers pouvaient acheter les produits de leurs entreprise). Oui, ça parait évident et simplissime, mais comme beaucoup d'invention, il fallait avoir l'idée. Mais le système a ses limites: l'épargne et l'argent que peut dépenser le consommateur moyen. En effet, l'argent que le consommateur garde pour plus tard ne peut pas entrer dans ce processus. Le chômage a une autre manière d'être résout, encourager les investisseur à investir, pour que leurs nouvelles industries recrute. Noter que les deux manières se complètent. Pour relancer cet investissement, les taux d'intérêts devaient diminuer. Maintenant, entrons maintenant au coeur de la théorie Keyséène. Il fut le premier depuis prés d'un siècle à laisser tomber la micro-économie pour revenir à la macroéconomie. C'est-à-dire qu'au lieu de voir chaque secteur de l'économie comme un cas isolé, il dit que tout le système était lié. Par exemple, si une entreprise productrice de bien de capital (qui sert à produire d'autre produit) défaillait, ses acheteurs produiront moins ou plus cher et cela affectera les prix. C'est "L'équilibre général". A partir de la, toute les généralisations furent permises. Revenons-en à la consommation et à l'investissement (je sais, mon plan est mal fait^^). Le revenu national (=la somme des dépenses =la somme des productions =l'ensemble des revenus) est par définition égale à la consommation total et à l'investissement total. Par ailleurs, l'épargne est logiquement égale aux revenus moins l'argent investit dans la consommation. Pour I=investissement, R=revenu national, C=consommation et E=épargne, nous avons:
E=R-C
R=C+I
On en conclut que: I=R-C
Et que: I=E
Comment ces deux sommes qui a priori n'on aucun rapport peuvent être égale ? "L'équilibre général". Les familles n'achèteront leur produit en fonction de ce qu'elles épargnent, et les hommes d'affaires n'investiront dans la production qu'en fonction de ce que les familles consomment. Si l'investissement venait à augmenter, le revenu d'état aussi, les gens gagnant plus épargneront peut-être une moins grande part de leur salaire, mais gagneront plus, au résultat, l'équilibre entre l'investissement et l'épargne se fera tout seul. A noter que ça marche aussi dans le cas d'une baisse d'investissement...sauf personne n'y gagne. La sortie de la crise a donc deux solutions: soit donné plus d'argent au peuple (baisse des impôts, hausse des salaires...), soit comme le préférait Keynes par la relance des dépenses publiques. C'est-à-dire par la construction de pont, d'autoroute, de bibliothèque car c'est une forme d'investissement comme une autre. C'est la naissance de l'"Etat providence".
La tendance s'inversait, c'était maintenant à l'état de comprendre qu'il devait réaliser d'important sacrifice économique pour que le peuple gagne plus. Evidement, Keynes et sa Théorie général de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie connut de vives critiques. Une question reste cependant en suspend. Pourquoi le système a-t-il fonctionné si longtemps sans appliquer les principes keynésiens ? L'économiste l'explique lui-même. Le système adopté jusqu'alors n'existe que dans une situation de plein emploi, et sa doctrine est à appliquer dans une situation de crise. En tous cas, Hitler a su redresser l'Allemagne dans les années 30 en appliquant les principes de Keynes, ainsi que la France durant les trente glorieuses.
Voila, j'espère que cet exposé vous fûtes instructif et...compréhensible. Car oui, mon plan est mal ordonné et que certaines phrases, interminables partent dans tous les sens. J'autorise JF à corriger les nombreuses fautes d'orthographe qu'il dénichera.
Source: Keynes de Michael Stewart (ex-conseiller économique du premier ministre britannique) et Comprendre le capitalisme-Le nouvel observateur (hors série). AUCUN PASSAGE (autre que des citations) N’À ETE PARAPHRASE.